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Le Krum... Quoi ?

  • Yali Sylla Bezier
  • 8 déc. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 déc. 2020



Le Krump est un moyen de s’exprimer sur des débats de sociétés, en dansant.

A l’origine né dans la rue il est aujourd’hui très publicité dans la culture hip-hop,

mais est aussi de plus en plus commercialisé.



Le Krump est issu du clowning né des émeutes de 1992 à Los Angeles lorsqu’un jury, essentiellement blanc, avait acquitté quatre policiers accusés d’avoir passé à tabac un automobiliste noir, Rodney King.


Le clowning cultivait la dérision en se maquillant le visage et fut vite imité par les enfants qui créèrent en grandissant le krump, également non-violent, il est un moyen de canaliser sa rage.





Le krump signifie « puissant royaume ». Il a une force magique, à la fois de salut et d’élévation. La brutale contorsion des corps refuse l’aliénation tout en partageant la violence qui leur est faite.


Sa mémoire est à l’origine du mouvement comme il est à l’origine du jazz et des danses des diasporas noires.


L’improvisation ambiante s’appuie sur des figures codées. Avec le stomp, les jambes battent le sol comme des tambours africains, le arm swing consiste à battre des bras comme si on lançait quelque chose ou on se battait, le chest pop porte la poitrine vers le haut. Tandis que dans les battles, les mimiques du visage cherchent à impressionner l’adversaire. Beaucoup de connotations de l’homme rabaissé à un animal y sont récurremment évoquées. Concernant la hype, il s’agit des cris des autres concurrents, ressemblant à des cris d’animaux. Elle peut paraître agressive, mais elle n’est nulle que de l’encouragement.






L’époque ou la danse classique ou contemporaine menée la danse est abolie. La place est aux danses urbaines, en termes de vogue.


De cet effet de mode, émanent des années old-school. La culture hip-hop est au centre de l’attention et ainsi les danses de rue sont de plus en plus mises en avant.

L’envie d’apprendre ces danses ne manque pas, mais les lieux, oui !

Influencés par les réseaux sociaux, tels que Facebook, Instagram ou encore plus récemment Tik-Tok donne l’envie aux individus de montrer leurs performances artistiques.

Ainsi beaucoup de studios vont se réinventer une image en intégrant ces disciplines dans leur programme de formation. Ces disciplines, qui n’ont rien de classique, vont ainsi être accessibles aux plus grands nombres.

De débutant à avancé, peu importe le niveau, les studios vont trouver leur terrain d’entente. Le but étant d’attirer le plus de monde, la stratégie va donc être de redorer l’image des danses de rue.

D’où l’utilité des réseaux sociaux, par des vidéos attrayantes, par un travail en termes de lumière, de montage …. (scéno), pour influencer. Beaucoup vont ainsi se diriger vers ces styles atypiques.


Ces danses, à l ’influence américaine, sont de plus en plus sous les projecteurs.

Notamment sur le grand écran, comme nous le montre le court métrage de Clément Cogitore.




Ici, trois chorégraphes, dont le travail est influencé par le krump, interviennent : Bintou Dembele, Grichka, Brahim Rachiki. Des singularités s’affirment, des esquisses de motifs débouchent furtivement sur des mouvements coordonnés trouvant peu à peu leur ampleur, mais l’énergie du groupe reste le moteur.

Le rondeau « Les Sauvages » que compose Jean-Philippe Rameau en 1735, inspiré par les danses tribales, montrées à Paris en 1723, est une référence historique.

Ce classique, que nous écoutons comme jamais auparavant, dans cette orchestration percussionnée, amplifie la puissance de ce cercle de danseurs et krumpeurs , qui se disent par leur corps, et décidément font corps.

Portés par un mouvement commun, à qui l’on n’enlèvera pas la force du rêve, de la résistance et de la liberté.

L’espace improbable de la rue (ici paradoxalement l’ombre de la scène de l’Opéra) est son royaume hors-les-murs, qui est source de nouvelles esthétiques, à distance du confort des institutions autant que de leur contrôle. C’est là que cette danse répond aux soupçons et trouve sa puissance. Car le corps noir est un champ de bataille, hier comme aujourd’hui.

Encore une fois cet art défend une cause.



Ce style a désormais accès au plus grande compétition du monde tel que très bientôt, les jeux olympiques, où le hip-hop sera parmi les nouvelles disciplines.




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